Journée mondiale de l'eau 2019
Ce vendredi 22 mars 2019, on célèbre la Journée mondiale de l'eau.
www.un.org/fr/events/waterday/
" Une goutte d’eau est flexible. Une goutte d’eau est puissante. Rien n'est plus nécessaire qu'une goutte d'eau."
En 2019 le thème choisi est «Ne laisser personne de côté». Il s’agit d’une adaptation de la principale promesse du Programme de développement durable à l’horizon 2030 : tout le monde doit pouvoir bénéficier des progrès accomplis en matière de développement durable.
En 2010, les Nations Unies ont reconnu que « le droit à l'eau potable et à l'assainissement est un droit de l'homme, essentiel à la pleine jouissance de la vie et à l'exercice de tous les droits de l'homme ».
Ce jour est l'occasion de poser un regard averti sur nos habitudes et nos comportements humains face à cette denrée vitale et si précieuse.
Il y a bien sûr plein de choses à dire sur l'eau et sur le rapport que nous entretenons avec :
le dérèglement climatique, l'augmentation du niveau des mers, la sécheresse, les inondations, la pollution agricole, industrielle et domestique, l'accès à l'eau potable, l'alimentation, les écosystèmes naturels ... la liste est longue.
Mais aujourd'hui j'ai envie de parler d'un secteur qui me concerne directement et que j'affectionne particulièrement : c'est celui du textile.
Je vous invite à découvrir cette infographie très bien faite et qui résume bien la situation : La mode sans dessus-dessous
C'est un secteur agricole et industriel considéré comme le 2e le plus polluant après le pétrole, et le 3e consommateur d'eau dans le monde après les cultures de blé et de riz. "4% de l'eau potable disponible sur la planète est utilisée pour produire nos vétements"
Pour fabriquer 1 t-shirt, il faut compter pas moins de 4000 litres d'eau douce !
C'est pas un peu dingue ça ?
Attendez, je continue.
L'industrie textile utilise aussi des matières animales (cuir, laine, fourrure, soie) qui génèrent une importante consommation d'eau et de la pollution, par l'élevage intensif que cela engendre.
La pollution d'ailleurs, parlons-en : la production textile est également gourmande en pesticides. Le secteur textile est responsable d'environ 20% de la pollution des eaux dans le monde, dûe aux rejets toxiques des teintures et traitements chimiques. A cela s'ajoute les rejets des microparticules plastiques issus du lavage des textiles synthétiques et qui vont polluer les océans.
Sans compter toutes les populations vulnérables, victimes directes de ce cercle infernal, et qui subissent à la fois l'exploitation, la pollution et les restrictions.
Mais ce qui est peut-être le plus triste dans toute cette histoire, c'est que ce cercle vicieux ne ralentit pas, au contraire : la consommation de textile a doublé en 15 ans grâce au concept de "fast-fashion".
Chaque français achète tous les ans + de 9kg de textile et en recycle seulement 3kg, le reste étant tout simplement jeté ! Et qui dit jeté dit incinéré, enfoui bref salement dégradé (cachez-moi tout ça !).
Mais alors qu'est ce que l'on peut faire ?
Au delà de ce triste constat, force est d'admettre que nous ne pourrons pas stopper complètement nos achats de textiles. Mais il y a quand même quelque chose à faire et selon moi il y a des solutions intéressantes et en voici une à tester.
Je veux parler de l'Upcycling, qui définit la réutilisation des vieux vétements qui hantent nos placards et que l'on ne porte plus depuis longtemps!
Car oui c'est bien de donner ses vieux vétements à des oeuvres ou de les vendre sur des sites de seconde main, sauf que quand on se sépare des vétements que l'on ne met plus et bien on court en acheter d'autres et on entretient le "fameux système".
Donc avec l'Upcycling de ses vétements, on sort du placard son vieux jeans qui dort depuis 5 ans (et on va se rendre compte qu'il était pas si mal finalement !) puis on lui donne une autre vie sous une autre forme comme : tablier pour enfant, noeud pap pour monsieur, jouet pour le chien (si si regardez) ou encore jolie pochette de soirée pour madame (ça c'est moi qui l'ai faite !).
En plus internet regorge de sites qui proposent des patrons et des tutos pour créer soi-même tout ce dont on a envie ou besoin.
Non seulement ça fait hyper plaisir de créer par soi-même, de ne pas dépenser d'argent dans l'achat d'un produit qui sera vite "périmé", de ne pas participer à l'exploitation de populations vulnérables, mais en plus on fait un geste pour préserver la planète en ne nourrissant pas une industrie destructrice et en ne jetant pas un vétement qui peut encore servir.
Pour résumer : on ne jette plus ses vieux vétements ni vieux textiles + on vide ses placards de l'inutile + on trouve ce qui manque à notre garde-robe + on crée soi-même ce que l'on veux avec les textiles dont on ne veux plus.
Facile, et tout le monde y trouve son compte ! :)
Merci d'avoir pris le temps de lire cet article qui résume mon état d'esprit et mon envie de faire avancer la cause écologique et économique. J'y suis sensible depuis un certain temps et j'ai la conviction qu'il est possible et qu'il est temps de s'y mettre.
C'est un vrai combat qui se joue à une plus large échelle, dans chacun de nos foyers. Et parce que l'heure est grave, chaque petit goutte d'eau compte.
Si vous aussi vous y êtes sensible et que vous avez envie d'agir en offrant une seconde vie à vos textiles, laissez- moi un message en commentaire, je serai ravie de vous lire.
A bientôt, Virginie :)
Pour en apprendre davantage sur le sujet :
www.loom.fr/pages/ce-t-shirt-est-un-scandale
www.linfodurable.fr/conso/fast-fashion-ce-modele-intenable-2881
www.europe1.fr/economie/les-chiffres-du-gaspillage-textile-2738608
www.planetoscope.com/environnement/eau-oceans
www.planetoscope.com/consommation-eau/243-litres-d-eau-consommes-par-un-francais.html